Salle dite du "Premier Empire"

Pour l’histoire, la représentation des uniformes de l’époque impériale est un « accident » de l’histoire de nos Marches Folkloriques. En effet, les soldats volontaires ou engagés, au retour de l’armée française, en 1815, ont gardé leurs uniformes ; ils étaient appelés des demi-soldes. C’est donc à l’occasion des sorties des processions qu’ils ont remis leurs costumes impériaux pour « marcher » dans leurs villages et communes. De ces faits purement occasionnels est née une continuité. C’est la raison pour laquelle, vous retrouvez ce type d’uniforme dans plus de 35% de nos sorties. Après 1950, une forme de « purisme » dans l’esprit de la reconstitution et d’exactitude de la reproduction des uniformes a remis « au goût du jour » les compagnies attachées à la période impériale.

Dans le diaporama installé dans cette salle, vous pouvez retrouver un adjudant de camp, à la table un Dragon (cavalerie lourde) et un tambour des Grenadiers. Ensuite, vous avez un Tambour-Major qui commande la « batterie » (tambours et fifres), un Gendarme d’élite (pantalon jaune) qui représente la police aux armées, un Officier des Voltigeurs (Infanterie légère), une cantinière (toujours le petit verre d’alcool à la main pour le moral des troupes), un Vétéran de la Garde (après 15 ans de service, on passait aux Vétérans de la Garde ou aux Vétérans sédentaires dans les places fortes).

Derrière la porte, sous verre, contre le mur, un grand drapeau de la « Jeunesse de Gerpinnes » daté de 1806, fut offert selon la légende par Napoléon, Empereur des Français, à la jeunesse de Gerpinnes.

En entrant à gauche, 3 gravures originales de Monsieur Edouart Detaille, peintre officiel de l’armée française vers 1880. Voyez la finesse des traits, admirez l’esthétique.

Si la période napoléonienne a toujours fait rêver, au travers de l’imaginaire, de l’image populaire et des histoires racontées au coin du feu par nos ancêtres, il apparaît que cette même période a marqué pour longtemps encore nos Marches folkloriques de l’Entre-Sambre-et-Meuse.

Dans le fond de la pièce, vous pourrez voir une poudrière et un fusil et endommagés. Les décharges effectuées tout au long des Marches ont pour but de rendre les honneurs au Saint Patron ou à une personnalité. Ces décharges sont commandées par un officier qui veille au bon déroulement de celle-ci. Chaque tireur, qu’il soit voltigeur, grenadier, chasseur, tromblon, canonnier, zouave ou autre, se doit de respecter les consignes de sécurité élémentaires pour éviter tout accident. Il doit donc respecter la dose de poudre noire à utiliser et n’effectuer idéalement que des décharges commandées par les officiers. Les officiers doivent veiller à ce que les tireurs aient reçu toutes les informations permettant la manipulation des armes en toute sécurité. Cette sécurité concerne aussi bien le tireur, les officiers, les autres Marcheurs, mais aussi le public qui assiste nombreux aux festivités.

Dans certaines Compagnies, les « nouveaux » tireurs sont parrainés par un ancien qui veillera également à former son « filleul » aux bonnes pratiques. L’ARMFESM attire régulièrement l’attention des Marcheurs sur ces règles élémentaires pour la sécurité de tous ; le risque zéro n’existe pas, mais tous les acteurs ont un rôle à jouer pour réduire le risque d’accident.

Nous vous donnons rendez-vous dans la salle de la Musique et des Enfants se trouvant de l’autre côté du palier.